Richard Séguin - 31 janvier 2012

De colère et d’espoir

Au cours de sa longue et prolifique carrière, Richard Séguin nous aura livré de belles et de très belles chansons. Quoi de mieux que de revenir aux origines de la création de l’œuvre, guitares et voix pour admirer toute la beauté et la profondeur d’une chanson. Il faut dire que le ‘’naturel’’ lui va plutôt bien, Sa voix,  toujours aussi chaude, vient livrer des paroles profondes enrobées de mélodies parfois mélancoliques.

Dans le cadres de sa tournée ‘De colère et d’espoir, Richard Séguin s’est installé, pour trois autres soirs au théâtre du Petit Champlain,  endroit qu’il avoue affectionner.

Pour l’aider à livrer son message, Séguin est accompagné d’Hugo Perreault, qui le suit déjà depuis quelques années et de Simon Godin. Ils sont chargés d’une douzaine de compagnons de bois aux cheveux d’acier. Les guitares sont tantôt douces (Pour retrouver le monde et l’amour, Besoin du Nord), tantôt appuyées (Protest song, La maison brûle, La route ouverte) mais toujours belles et pertinentes. Il nous chante ses mots mais ceux aussi de Gaston Miron de Charly Bouchara et ceux de l’excellent auteur de Québec, Marc Chabot.

Des interprétations bien senties entrecoupées de belles présentations. Un sourire de fierté s’est dessiné sur le visage du chanteur quand les gens l’ont accompagné pour les refrains de Sous les cheminées. Il a fait résonner une des harmonicas portées à la courroie de sa guitare pour introduire On the road again un texte écrit pas Chabot, il y a maintenant vingt-cinq ans. Tout au long de la soirée, il dénonce l’injustice et il crie la douleur et la colère. Il chante aussi ses inquiétudes (Qu’est-ce qu’on leur laisse)Tout au long de la soirée par ses histoires, ses reconnaissances et son deuxième rappel, il nous démontre son côté généreux.

Après une telle soirée, facile de comprendre pourquoi il demeure aussi présent dans le coeur du public Québécois et pourquoi il aura donné sept représentations de colère et d’espoir dans les derniers mois à Québec.

Claude Gignac