Greg Lake - 31 janvier 2012

Une légende vivante dans nos murs

 

De la grande visite le 11 avril dernier au Cabaret du Capitole! En effet, nul autre que Greg Lake a choisi Québec pour amorcer sa tournée « Songs of a lifetime». 

Ce musicien comptant plus de 40 ans de carrière est connu surtout pour avoir fondé King Crimson avec son compagnon de route Robert Fripp (ils avaient le même professeur de guitare!) et aussi pour avoir fait partie du légendaire groupe Emerson Lake and Palmer qui a su attirer 80000 spectateurs au stade olympique de Montréal en 1977.

 Dans une ambiance se voulant intimiste et seul sur scène, Lake a rapidement gagné la faveur de son public qui l’attendait impatiemment. Il a su dresser une rétrospective de sa carrière au travers de ses influences et nombreuses expériences.

 En effet, il nous a offert une pièce de son premier idole Elvis Presley, de Jimmy Hendrix avec qui il a partagé la scène, des Beatles qu’il considère comme le meilleur groupe rock de tous les temps, etc.

Habile conteur, sympathique et même très drôle à l’occasion avec son humour typiquement britannique, il a su littéralement charmé son public connaisseur par toutes les anecdotes brillamment amenées en plus de sa musique sans pareille.

 Entre deux pièces, Greg Lake a expliqué que la magie de la musique ne repose pas que sur la complexité (il sait de quoi il parle!) mais plutôt de la chimie entre les musiciens. « Les pièces les plus simples sont souvent les meilleures » s’est-il empressé de préciser.

 Un des moments forts du spectacle est lorsqu’il a demandé aux spectateurs de lui poser des questions ou d’apporter des commentaires aux microphones disponibles dans la salle. À titre d’exemple, un des spectateurs lui a demandé s’il se souvenait d’être venu jouer à l’université Laval au début des années 1970. Lake a répondu qu’il s’en souvient et que c’était un de ses premiers contacts avec le Québec qui a su garder un petit côté européen. De plus il a ajouté que les années 1970 étaient assez spéciales. « Si tu t’en souviens, c’est parce que tu n’y étais pas vraiment » s’est-il esclaffé!

 En fin de spectacle, deux gros canons ont su faire levé la foule : « C’est la vie » qu’il a composé lorsqu’il a brièvement séjourné en France et « Lucky man » qu’il a composé avec les quatre premiers accords qu’il a appris à la guitare à l’âge de 12 ans. Cette dernière pièce avait un côté des plus magiques…tout comme ce pilier de la musique progressive au grand plaisir des admirateurs comblés par cette soirée mémorable.

 Jean Deshaies