Mars et Avril - 31 janvier 2012

Mars et Avril

Une production québécoise digne des films hollywoodiens!

Ce film à gros budget est extrêmement intéressant, à plusieurs points de vue... Déjà : réaliser un film de science-fiction... on a toujours cru que cela revenait aux États-Unis... Et bien non! Ce film prouve le contraire!

Dans un Montréal plus futuriste que jamais où on se déplace en se téléportant, où l'on boit des boissons alcoolisées aux noms mutants et avec des instruments de musiques tout aussi hybrides, on voit apparaître l'amour d'une femme photographe(Avril) pour deux hommes : un vieux monsieur qui est une célébrité dans le monde de la musique (les instruments à vent plus précisément) et l'homme, plus jeune qui les lui dessine.

Mars est la planète qui attire les humains, sur laquelle une mission humaine est envoyée. Une planète où le sol de couleur pêche, avec ses irrégularités, ses cratères fait étrangement penser au corps humain.

Tout est bizarre dans le film, la nouvelle espèce humaine se caractériserait peut-être par des cheveux coiffés de façon excessivement originales, les maquillages également.

Si pour nous, à l'heure actuelle, cette vision de notre espèce peut nous effrayer, si on voit dans ce nouveau peuple des monstres parce qu'ils sont inhabituels, ils restent tout à fait civilisés. Au-delà de la civilisation, même.

Je ne dirais pas que je me suis sentie confortable en regardant ce film, parce que bien sûr ce qu'on ne connaît pas dérange toujours un peu. Imaginer le futur a toujours posé problème à chaque époque.

Mais là, ça n'est  pas la guerre des étoiles. C'est un film bien plus profond, au rythme très lent, où l'amour est là, ainsi que cette musique si bizarre que joue Obus (le musicien, personnage principal) dans des instruments qui ressemblent à des formes humaines comme des jambes, un estomac... tout ça creux pour pouvoir souffler dedans et y produire cette musique si lente, mais si chargée...

Il faut se forcer, parfois, à regarder ce à quoi nous ne sommes pas habitués.... ce qui « semble » loin de nous. Mais la renaissance s'opère, dans ce film futuriste comme dans son passé qui est notre présent.

Si ce film unique parvient à laisser sa trace, alors il n'y aura que le futur qui lui donnera raison historiquement parlant quant à l'évolution des générations et des sociétés...

Un étrange, mais très beau film.

À l’affiche au Québec dès le 12 octobre prochain !

Perrine Gruson