Jacques Michel - 16 janvier 2015

 

Jacques Michel – Un nouveau jour… de bonheur !

Après une absence sur disque de près de 35 ans, Jacques Michel lançait en mai dernier son dix-huitième album «Un nouveau jour».  Un album folk acoustique où il revisite onze chansons et nous propose deux nouveaux titres. 

L’auteur-compositeur était à la salle Octave-Crémazie du Grand Théâtre de Québec vendredi soir pour nous présenter ce dernier né.

Chaleureusement accueilli, dès son entrée sur scène, Jacques Michel armé de sa guitare Boucher, ouvre le spectacle avec Un nouveau jour va se lever.  Il venait de donner le ton à la soirée.  D’emblée, il nous fait part de sa joie d’être là et du plaisir de se sentir en famille.  Ce plaisir est partagé, la joie des retrouvailles est évidente. Son public est au rendez-vous.  Il enchaîne Mon petit camarade et dès les premières notes de la très belle Pour toi (J’ai tant d’amour), les applaudissements sont spontanés et chaleureux.

Chacun son refrain, La dernière lettre à Charlie et il présente Lettre à une émigrante en confiant qu’il la fait toujours en pensant à Claire, sa femme partie trop jeune.  Les éclairages minimalistes et chaleureux contribuent à créer l’ambiance pour bien vivre ce magnifique texte où la voix de Jacques Michel n’a pas subi le poids des années.  Un moment fort.

Un changement de créneau avec un texte d’Ève Déziel sur une musique de Jacques Michel, Salut Léon.  Avec le sourire dans la voix, il nous souligne que cette chanson a vécu d’un «bar» à l’autre au cours des 35 dernières années. Il livre une interprétation proche de la version originale et toujours aussi dérangeante. 

En toute spontanéité, il lance «Plus ça avance, plus je suis heureux !» et nous confie qu’il voudrait bien avoir 10 ans de moins pour pouvoir chanter encore 10 ans…

C’est avec une chanson de Richard Desjardins, compatriote d’Abitibi Témiscamingue, Y va toujours y avoir qu’il attaque la deuxième partie.  Après avoir esquinté le premier mot de la deuxième phrase, Jacques Michel s’excuse auprès de M. Desjardins et en profite pour nous dire qu’il n’est pas Alzheimer mais «Old timer».

Puis vient le temps de nous faire une toute nouvelle chanson, enfin c’est comme ça qu’il nous dit qu’il la présentait en 1967.  Sur un dinosaure,en  version blues-rock acoustique bien différente de la version originale.  Le grand Jacques Michel se permet même quelques pas de danse.  Il habite la scène, il est dynamique, son énergie et son bonheur sont contagieux.

Je ne peux passer sous silence que Jacques Michel, le grand mélodiste, est magnifiquement accompagné sur scène de deux guitaristes de grand talent, les frères Yves et Marco Savard qui font habilement parler leurs multiples guitares.

Tiré de l’album «Migration», Jacques Michel nous offre la revisitée et toujours aussi touchante Ceux qui s’aiment.  Évidemment, il a fait la célèbre «Amène-toi chez-nous» pour terminer au rappel avec Amis reviens.

Pour qualifier la soirée… rien de moins que du bonheur à l’état pur.

J'ai été comblé par la soirée de vendredi... du grand Jacques Michel!!!

La tournée se poursuivra jusqu’au printemps 2016. Pour le calendrier des spectacles, consulter jacquesmichel.com

Lucie Monaghan