Patrick Bruel - 16 janvier 2016

Patrick Bruel Symphonique

Que rêver de mieux que de terminer un magnifique samedi de printemps dans la salle Raoul-Jobin du Palais Montcalm devant Patrick Bruel accompagné d’un Orchestre Symphonique.

C’est pourtant ce qui m’est arrivée samedi soir lors de la présentation de Patrick Bruel Symphonique. Après les trois représentations à Montréal plus tôt cette semaine, l`orchestre d’une soixantaine de musiciens dirigé par Simon Leclerc, chef associé et orchestrateur de la série des concerts OSM Pop ont donné rendez-vous aux gens de Québec.

Après une mise en bouche instrumentale, celui qui recevait jeudi l'insigne de chevalier de l'Ordre national du Québec des mains du premier ministre Philippe Couillard s’est avancé depuis l’entrée arrière de la salle se dirigeant vers la scène en chantant, a cappella et sans micro, les premiers mots  de la pièce L’italien de Serge Reggiani.  Sa voix enveloppe la magnifique salle et déjà, de généreux applaudissements retentissent.

Au cours du concert, Patrick Bruel nous raconte des bouts de vie et en fait d’intéressantes introductions aux chansons puisées dans son large répertoire mais aussi dans le répertoire de la grande chanson française.  Il empruntera les mots de  Reggiani, Aznavour, Brel et bien entendu Barbara.  Un moment fort fut lors de l’interprétation de Dis, quand reviendras-tu ? où le solo de la violoncelliste semblait faire un duo avec le chanteur.

On apprendra l’importance qu’a pour lui sa mère, celle qui lui a fait découvrir Amsterdam de Brel à l’âge de 5 ans.  Ce qu’il qualifie comme étant sa première émotion musicale. C’est à ce moment précis qu’il fera ses premiers «pestacles»  lors des repas familiaux ou à chaque fois qu’un visiteur se pointait.  Il pousse la confidence en disant que la famille a été bien contente quand le public a pris le relais !

En ouverture de la deuxième partie, l’orchestre symphonique donne l’envol à L’aigle noir, après quelques mesures,  la voix de Bruel se joint à l’orchestre.  Il s’installera au piano pour une première fois et enchainera avec J’te mentirais. Les titres qui ont fait la célébrité de Bruel étaient au programme. Place des grands hommes, Qui a le droit ?  À plusieurs occasions les voix du public se marient à celle de Bruel.

Qui dit Orchestre symphonique dit aussi opéra. Cette association a pris forme dans une audacieuse interprétation de Nessun dorma de l’opéra Turandot de Giacomo Puccini.   Le chanteur populaire s’est transformé en un ténor impressionnant.  Une ovation spontanée  a marqué la dernière note de Bruel qui n’a pas manqué de remercier ses fans pour tant de générosité.

Patrick Bruel communique son bonheur d’être sur scène et sa reconnaissance.  Comme il le précise, il a gardé sa capacité d’émerveillement intact et nous pouvons le sentir.  Il sait poser son regard, soutenir une pause, vivre chacun des mots qu’il nous offre. Il conjugue merveilleusement bien simplicité et interprétation théâtrale. 

Au rappel, après une Casser la voix bien attendu, aura lieu un échange de «Je t’aime» entre Patrick Bruel et ses fans grâce à J’t’le dis quand même.

Au cours du spectacle, Patrick Bruel nous glissera entre deux chansons qu’il repassera dans la capitale cet automne avec le spectacle qu’il consacre à Barbara depuis quelques mois du côté de la France.  Ce sera, sans doute pour moi, un autre rendez-vous!

Pour plus d’information

www.patrickbruel.com

Lucie Monaghan