Sept jours en mai - 16 janvier 2016

 

Sept jours en mai, des mots, des notes, des chansons

Michel Rivard a dit de Sept jours en mai, «C'est comme si on avait participé tous ensemble à un camp de vacances dont le thème aurait été : Écrire des chansons».

Ce jeudi, dans la petite salle du Grand Théâtre de Québec, les sept amis sont venus présenter aux gens de la Capitale le fruit d’une brève retraite dans un chalet, un peu comme un spectacle de fin d’été au camp.

Sept jours en mai est un projet réunissant sept amis, sept artistes auteurs-compositeurs, rassemblés pour créer une œuvre collective unique. C’est l’idée un peu folle d’Éric Goulet de faire appel à Michel Rivard, Luc De Larochellière, Mara Tremblay, Gilles Bélanger, Ariane Ouellet et Carl Prévost.

Partir en gang dans un chalet durant sept jours pour fabriquer de la musique. Apporter des guitares, du papier et probablement quelques bouteilles de vin pour y faire naître des chansons.

Le contexte est simple et rigoureux à la fois. Après le petit déjeuner et un tirage dans un chapeau, le hasard a créé de nouveaux duos le temps d’une demi-journée. Quelques mots ou un bout de phrases stimuleront les créateurs pour produire en moins de trois heures, une nouvelle chanson.  La première partie du séjour servira à la création tandis que la seconde partie servira à les enregistrer.

Dans une belle mise en scène d’Ève Déziel, les comparses simulent un moment de création de quelques chansons, outillés de leur instrument de prédilection. Durant la soirée, on aura la chance de découvrir les 14 chansons de l’album, celles-ci puisées à même les 21 chansons qui ont vu le jour durant la folle semaine.

On sent bien l’essence de chacun des artistes dans ces œuvres qui pour certaines sont de vrais petits bijoux. Parfois, les chansons ont une attitude plus rock (Un monde sans abeille) mais souvent on sent l’attachement aux racines country qui lient les artistes de Sept jours en mai à la musique. Quelques relectures des auteurs-compositeurs présents s’immisceront avec pertinence dans le spectacle dont la très belle Beauté perdue de Luc de la Rochellière ou Le blues de la métropole d’un certain groupe obscure du Québec…

Dans Sept jours en mai, les mots font la file pour devenir une chanson. Ils se bousculent, se répètent, s’entrechoquent, mais ils se trouvent toujours une place pour donner un sens, une histoire, une émotion. Avec plus de 213 ans d’expérience réunis pour ce processus de création, pas étonnant de retrouver une telle qualité. En plus de leur talent d’auteur et de compositeur, les sept larrons nous démontreront leur habilité de musicien. On peut souligner la performance de Mara Tremblay qui maîtrise le violon, la basse et le piano. Ils sont appuyés de Vincent Carré à la batterie qui saura donner du rythme aux musiques. 

La soirée prendra fin avec la « Rivardienne » Au rythme où vont les choses, premier extrait radio de l’album. Après avoir laissé tomber une pluie de confettis dissimulés sous leur chapeaux, les artistes se dirigeront vers le hall d’entrée pour y rencontrer le public ravi d’avoir passé cette très belle soirée. 

Une belle soirée bien ficelée où de grands artistes ont su réaliser un projet commun de qualité

C’est une excellente idée de faire perdurer cette semaine dans le cadre d’une tournée qui les conduira un peu partout au Québec, en passant par deux soirs aux Francofolies en juin. Vous pouvez les suivre au www.septjoursenmai.com ou sur facebook.

Claude Gignac