Ben Wilkins - 31 janvier 2012

Soir de découvertes 

Une soirée où l’air printanier qui soufflait sur la vielle capitale nous amenait de nouveaux amis dans le quartier du Petit Champlain.

Nous avons d’abord eu le plaisir de faire la connaissance de David Myles, un « grand » gars du Nouveau-Brunswick qui assurait la première partie du spectacle présenté au Théâtre du Petit-Champlain mercredi soir. Au look d’un Woody Allen des années soixante,  lunettes,  complet et  cravate, Myles est rapidement entré en interaction avec le public, le charmant de ses interventions amusantes. Seul avec sa guitare, il nous a présenté des pièces de son dernier album Turn time off, faisant aussi des incursions parmi ses quatre précédents disques.  Les versions dénudées nous ont permis d’admirer la qualité de ses textes. Notons que David Myles sera de l’émission Belle et Bum du 17 mars prochain.

Au menu principal, l’Ontarien d’origine,  Ben Wilkins, maintenant établi à Montréal, était là pour la toute première fois au Québec pour nous faire entendre sa pop intelligente.  Pianiste de talent, il nous présente une musique un peu hors des sentiers empruntés actuellement par ses confrères. Sur scène, Wilkins est accompagné d’un quatuor à cordes, du batteur William Côté, au jeu fin et habile et du bassiste Alex Lefebvre. Ses mélodies rythmées d’un style qui s’apparente parfois à ceux de Paul McCartney ou de Bruce Hornsby sont assaisonnées aux arômes de jazz.

En plus de nous présenter les pièces de son seul et unique album éponyme, dont les premiers extraits Back of my head et Through to you, Wilkins nous a offert Close to you des Carpenters . Pour une toute première fois, il s’est permis une chanson en français en nous interprétant Tout simplement jaloux de Beau Dommage. Le peu d’interaction avec le public venu l’entendre n’aura pas permis à l’artiste d’établir un lien intime avec eux, contrairement à son prédécesseur.

Dans les deux cas, leur public Québécois n’est appelé qu’à grandir.

Claude Gignac