Amours écureuils - 31 janvier 2012

AMOURS ÉCUREUILS

Premier Acte

Par un soir de printemps, Alex retourne chez Agathe son ex-copine. Il entre dans son appartement, puis dans sa chambre alors qu’elle est endormie. Du moins, c’est ce qu’il croit. Mais Agathe ne dort pas, elle fait semblant. Alex profitera de ces quelques heures avant l’aube pour lui raconter une histoire. La sienne. La leur. Au fil des anecdotes, des souvenirs et des confessions, Alex tentera de faire la paix avec Agathe. Se réconcilier avec lui-même pour enfin faire taire l’Écureuil. Une histoire d’amour sur fond de poésie, de hockey et de rongeurs.

Dans un décor composé de trois lits doubles, trois tables de chevets sur lesquelles on retrouve trois lampes et trois téléphones, un couple traverse trois plateaux, suspendus dans trois espaces-temps différents. Au tout début de leur union, avec des yeux débordant de tendresse, d’admiration et d’amour, puis sur le deuxième plateau lorsque la routine commence à miner le couple et le troisième sera le témoin de leur séparation. La mise en scène de Vincent Champoux nous transporte au milieu de l’hiver avec des éclairages bleutés puis, sous l’eau avec des éclairages gris-verts.

Les protagonistes passent d’un état d’esprit à un autre, d’une émotion à l’autre avec une facilité  déconcertante. Jean-Michel Girouard est génial et intense lorsqu’il décrit un match de hockey. Marie-Hélène Gendreau est remarquable lorsqu’elle saute de l’amour passion, à la tristesse, jusqu’au désarroi. Ils nous communiquent très bien leurs émotions.

L’auteur nous révèle l’embarras que ressentent les couples d’aujourd’hui à faire des compromis, des concessions ou à communiquer à cœur ouvert, malaise typique de cette société de consommation, de posséder sans délai et sans efforts.

Parsemée de poésie, de tendresse et de rudesse sportive, cette pièce moderne saura plaire autant à la génération Y, qu’à la génération X. Plaisante et touchante à la fois, cette pièce saura ravir jeunes et moins jeunes.

Une production de Théâtre, Shakespeare et Caroline,jusqu’au 5 mai 2012, à Premier Acte.

Louiselle Lavoie