Festinaval de la BD - 31 janvier 2012

Festival de la BD francophone de Québec

 

La 25ème édition du Festival de la bande dessinée francophone de Québec (FBDFQ) a été couronnée de succès. De nombreux bédéistes sont venus discuter de la bande dessinée et dédicacer leurs œuvres dans un Salon du Livre de Québec où plus de 66 000 visiteurs ont franchi l’entrée. Destination ville de Québec a rencontré quelques bédéistes reconnus et de la relève afin de vous présenter leurs bandes dessinées.

 

Tout d’abord, Yoann, dessinateur des bandes dessinées Spirou et Fantasio était de passage à Québec. Après avoir œuvré sur près de 20 bandes dessinées dont Toto l'ornithorynque et La voleuse du père-fauteuil, il se joint à Fabien Vehlmann afin de réaliser depuis 2009, les nouvelles BDs de Spirou et Fantasio. «J’ai toujours été un fan de Franquin qui réalisait à l’époque les Spirou et Fantasio. En fait, c’est Spirou et Fantasio qui m’ont donné envie de faire de la BD. Spirou et Fantasio dure depuis 75 ans et c’est toujours contemporain, car ça traite de sujets d’actualité comme la pollution, la torture, la manipulation. En fait, le but est de faire passer un message aux enfants avec humour, les sensibiliser à des choses importantes dans ce monde », explique-t-il.

 

J’ai aussi rencontré Delaf et Dubuc, le couple derrière les bandes dessinées Les nombrils. Delaf, Marc Delafontaine, est issu du monde du dessin et a toujours lu de la BD alors que Dubuc, Maryse Dubuc, est issue du monde de l’écriture et ne connaissait que Lucky Luke et les Schtroumpfs. Avant leurs Bds, Dubuc écrivait des romans jeunesses et Delaf se chargeait des couvertures. Ils ont voulu un jour faire une histoire avec beaucoup d’humour et c’est comme cela que Les nombrils sont nés. «Les nombrils raconte l’histoire de deux jolies filles qui sont copines avec une moche et lui en font baver. Un jour, la moche décide de se rebeller. C’est un humour souvent méchant, pas de filtre. Pour nous, c’est un défouloir. On peut traiter de la société en général, de l’adolescence avec un ton de légèreté et des gros gags. Notre truc, c’est que nous n’avons jamais cherché à viser les adolescents, on est notre propre public, si on on rit des blagues, on va savoir que ça plait autant à une fille qu’à un garçon», expliquent-ils. Le sixième tome des Nombrils devrait être en librairie dans la première moitié de 2013.

Rappelons qu’à l’occasion de sa 25e présentation, le Festival de la bande dessinée francophone de Québec a remis le 13 avril dernier, à la galerie du Palais Montcalm, ses prix

Bédéis Causa en présence de nombreux invités et représentants du 9e art. Le lauréat du Grand prix de la Ville de Québec, décerné au meilleur album de langue française publié au Québec, est Jean-Paul Eid, pour son album Le fond du trou. Publié par l’éditeur montréalais La Pastèque, cet album marque le retour du personnage Jérôme Bigras, qui a fait ses premières apparitions dans le magazine Croc. «Ça fait 25 ans que je fais de la Bd. Avec Le fond du trou, j’ai voulu reprendre le personnage de Jérôme Bigras, un banlieusard dont l’animal de compagnie est une tondeuse à gazon, et jouer sur le médium de la BD. Ainsi, le personnage voyage dans le temps grâce à l’album troué. Le personnage va d’une page à l’autre à travers un trou à même l’album. Mais pourquoi ce trou, c’est ce que les lecteurs découvriront à la fin de l’album.».

 

Iris et Ziane était en séance de signatures pour leurs BDs L’Ostie d’chat. Écrites et dessinées en collaboration, les bds sont le fruit de leur première collaboration. « On avait un projet de fanzine ensemble,mais c’est plutôt la BD L’Ostie d’chat qui en est sorti. On faisait chacune 5 à 6 pages et on changeait de personnages. Jasmin est dessiné par Iris et Jean-Seb par Ziane. Au début, on improvisait, mais plus on avançait plus le scénario se développait. On inventait leurs passés, leurs psychologies, puis je crois que l’on a bien réussit, car des gars nous disent souvent que nos personnages sont vraiment gars, c’est bon quand c’est deux filles qui les dessinent et écrivent le scénario. L’histoire est simple, c’est une série d’anecdotes sur la vie quotidienne de deux gars avec leurs défauts, leurs ambitions, en fait le lecteur côtoie les personnages dans leur quotidien», expliquent-elles.

Il y a aussi les nouveaux venus dans l’univers de la Bd. C’est le cas d’Ian Fortin, qui présente Boni, le bout de la carotte. «C’est ma première expérience de BD à vie. Tout a commencé à mon anniversaire. J’ai eu l’idée d’un lapin avec un gros nez rose, je suis allé dans la cuisine et j’ai dessiné jusqu’à 4h am. Ce fût le début de Boni. En fait, la bande dessinée se divise en différents sujets avec des gags.»

 

Il y a aussi Nicolas Morin, propriétaire du Studio Nekoraï. Présentée au kiosque de l’auto-édition, cette BD intitulée Triple Wars tome 1 a été réalisée en une semaine. «Le studio Nekoraï fait du jeu 2D rétro. Nous avons eu l’idée de promouvoir notre prochain jeu grâce à une Bd. Nous l’avons terminée en une semaine avec près de 80 heures de travail collectif. En fait, la Bd tout comme le jeu traite de guerre. Il y a l’armée de terre, des airs et de mer. En tout, neuf personnages de style arcade combattent pour sauver l’univers. Il n’y a pas de date pour la sortie du jeu sur pc, mais la bande dessinée est disponible au nekoraistudios@live.ca .

 

Des critiques de ces bandes dessinées suivront dans les prochains mois.

 

http://www.fbdfq.com/

 

Valérie Côté