Michel Rivard - 31 janvier 2012

Michel Rivard, hier, aujourd’hui et demain

Icône de la musique Québécoise, il est déjà membre du temple de la renommée de la chanson francophone d’ici. C’est dans le cadre d’une mini-tournée qui le mène dans sept villes que l’auteur-compositeur-interprète Michel Rivard s’est présenté sur la scène du Théâtre du Petit Champlain ce mercredi. Dans ses bagages, 40 ans de chansons. Compagnons de ce bref voyage, ses amis de longue date du Flybin Band Mario Légaré (basse), Sylvain Clavette (batterie) et Rick Haworth (guitare).  L’accompagnent aussi,  sa fille Adèle Trottier-Rivard et Lana Carbonneau (chœurs).

 

Assister à un spectacle de Michel Rivard, c’est un peu assister à un cours d’histoire du Québec. Il nous présente sa grande ville avec son béton et son asphalte. Il nous parle de la neige, des nuits d’hiver. Il nous chante la Rive-sud, les chemins de gravelles et nous raconte même la petite histoire de sa virginité. C’est aussi visiter Sept-Îles, Schefferville ou l’entendre nous chanter ses amours  au motel mon repos ou dans un motel dans l’bout d’Sorel…   Michel Rivard, c’est une voix familière qui me rappelle quelques soirées à écouter Beau Dommage chez ma grande sœur alors que je débutais mon adolescence.

 

Le jeu simple mais efficace de Clavette, la chaude basse de Légaré et le doigté pertinent d’Haworth livrent finement la musique de Rivard. Toutes ces notes sont discrètement mais adroitement appuyées par les harmonies des deux choristes.  Les textes souvent écrits dans un langage populaire nous font découvrir des personnages attachants comme Paulo et des histoires touchantes dont celle de L’oubli. Le temps de deux chansons, il nous fera revivre l’histoire d’amour d’Émilie et d’Ovila des Filles de Caleb. Souvenons-nous que Rivard a écrit et composé les trente-six chansons de l’Opéra Folk des romans à succès d’Arlette Cousture.

 

Ses talents de comédien refont surface dans ses interventions parlées. Il nous présentera Martin de la Chasse-Galerie sans musique. La deuxième partie du spectacle sera marquée par des accents country et un peu plus rock où le plaisir de jouer et la vieille complicité des Flybin resurgissent.  Au rappel, il nous livre ses monuments Ginette, Je voudrais voir la mer et même La complainte du phoque en Alaska que les spectateurs ont doucement chantée en chœur.

 

Michel Rivard c’est un passé digne des grands, un présent encore apprécié et un demain à en redemander. En ce sens, vous aurez la chance d’en redemander demain, jeudi toujours au Petit Champlain.

Claude Gignac