Jean Lapointe - 31 janvier 2012
Seul… ou presque
Jean Lapointe..... touchant, émouvant mais surtout drôle
Jean Lapointe, un pilier de notre culture québécoise, nous annonce avant la dernière chanson de son spectacle, que c’était sa dernière représentation. Il tire sa révérence en nous souhaitant du bonheur et surtout de la santé.
Le spectacle a commencé avec une rétrospective de sa carrière d’acteur sur une toile, en diaporama. On l’a vu en compagnie de Marcel Sabourin, La Poune, Michel Côté, Ding et Dong et Monique Mercure pour n’en nommer que quelques uns. D’autres comme Marcel Aubut, Robin Aubert et Jean Beaudin ont souligné sa générosité, sa disponibilité, son accessibilité, son amitié, «parfois grincheux, il est aussi une boule d’émotion…», disait l’un d’eux.
Puis dans une ambiance tamisée, il nous raconte l’histoire peu banale de son tabouret, qu’il a trimbalé avec lui sur toutes les scènes du Québec, jusqu’en France, en Suisse et en Belgique. Pour les jeunes qui ne le connaissent pas, Jean Lapointe a même participé à l’EdSullivan Show aux État-Unis en 1963, avec son comparse et fidèle ami Jérôme Lemay, au temps des Jérolas.
Tout au long du spectacle, il alternait anecdotes, chansonnettes, personnages humoristiques, blagues et imitations. Bien entendu, il nous a offert ses classiques : Chante-la ta chanson, Les fleurs malades et Tu jongles avec ma vie. Il ne faut surtout pas oublier les magnifiques duos qu’il a faits avec Chantal Blanchais. Un mexicain basané et Mon oncle Edmond étaient délicieux. Elle donne un vent de fraîcheur, une saveur printanière lors de ses apparitions.
Ce n’est pas d’hier que Jean Lapointe fait des imitations : Félix Leclerc, René Lévesque et Gilles Vigneault. Ses personnages, d’Antonio ou de Méo Labrosse qui nous transporte au temps des cabarets où l’on pouvait fumer la cigarette en regardant les numéros d’artistes variés, sont tous plus colorés les uns que les autres. Le pianiste du « Raindrop » nous raconte des anecdotes qui se sont déroulées au cabaret, suivi d’un tour de demandes spéciales. Les spectateurs s’en sont donnés à cœur joie avec des demandes comme : La lambada, Le barbier de Séville, Charles Aznavour, Bourvil, Gros jambon et Mon beau sapin.
Il a fermé le rideau avec grande émotion, en entonnant C’est dans les chansons, en chœur avec Chantal Blanchais et la foule. Espérons qu’il fasse une Dominique Michel de lui-même et qu’il nous reviendra, un de ces jours sur scène, pour son plaisir autant que pour le notre. En attendant, je ne puis que le paraphraser, « échangeons tous une cigarette pour une chansonnette! ».
