ANGELO DEBARRE - 31 janvier 2012

Angelo Debarre

 

 

 Bien que le jazz manouche existe depuis près d’un siècle et a connu son âge d’or dans les années 1930, ce style musical a eu un regain de popularité grâce au film Chocolat et plus récemment, grâce au succès innatendu du groupe de Québec les Lost Fingers.

 

Les amateurs de ce genre musical, popularisé par le seul et unique Django Reinhardt, ont été comblés mardi soir avec la visite de la sommité dans ce domaine, Angelo Debarre qui s’est pointé avec son nouveau groupe Gipsy Unity.

 

Peu loquace (il a parlé à la foule à une seule reprise pour quelques secondes!), il a préféré laisser parler ses mains et celles de ses musiciens. Virtuose de la guitare comme on en voit peu, chaque pièce était une œuvre d’art par la complexité des envolés musicales qui s’enchaînaient sans avertissement.

 

Debarre ne se faisait pas prier pour exécuter des duos (et même des duels) avec son comparse, le violoniste Marius Apostol qui en a épaté plus d’un. Tchavolo Hassan assurait la guitare rythmique (aussi connue pour générer la « pompe manouche ») de façon très efficace. Pour sa part, Antonio Licusati s’est chargé de nous charmer à la contrebasse.

 

On pouvait facilement déceler la joie de vivre sur scène, la complicité et le bonheur d’offrir une solide performance collective.

 

Donc, ce fut une véritable leçon d’humilité et surtout de prouesses musicales à couper le souffle. Le jazz manouche est bien vivant et Django en serait certainement bien fier!

 

Jean Deshaies