Catherine Major - 31 janvier 2012
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Catherine Major au Grand Théâtre en supplémentaire
Un Beaume sur nos journées moroses
C’est dans une salle Octave-Crémazie presque pleine que Catherine Major a présenté le 31 mai dernier la supplémentaire de son spectacle Désert des solitudes tiré de son magnifique album paru l'automne dernier. Elle a impressionné par ses prouesses vocales certes, mais également par ses talents de pianistes sportives, dansant au rythme de ses doigts qui valsent littéralement sur le piano. Catherine Major, c’est une chanteuse à la voix exceptionnelle, une pianiste virtuose et une charismatique jeune femme qui sait remercier son public. Son spectacle est un coup de cœur, un baume sur nos journées moroses, un pur ravissement.
Le spectacle était composé de la majeure partie des chansons de son nouveau disque, mais également de plusieurs pièces de Rose sang, paru en 2008. C’est sur la magnifique chanson Ma voix qu’elle a débuté le spectacle, suivie de Saturne sans anneaux et Le désert des solitudes, mes deux chansons préférées de l’album. Ce qui est vraiment intéressant dans le spectacle, c’est qu’elle passe allégrement d’une chanson douce à une autre plus rythmée et tout coule si facilement puisque lorsqu’on rentre dans son univers, on se laisser emporter par sa musique. Son spectacle est une performance où chaque chanson devient une œuvre distincte.
Ses talents de pianiste sont indéniables et elle l’a encore montré lorsqu’elle a interprété ses chansons bien sûr, mais également puisqu’elle a fait la Ballade de Chopin à la fin de la première partie lui méritant sa première ovation debout. En plus de Chopin, elle a interprété la magnifique chanson de Nino Ferrer La rua madureira. Elle chante, elle joue avec ses trippes, avec son corps, bref elle livre une performance exemplaire et un spectacle haut en couleurs. Elle est accompagnée de trois musiciens exceptionnels : Alex Mc Mahon à la batterie et la direction musicale, Mathieu Désy à la basse et David Laflèche à la guitare. Le quatuor à cordes Mummies on the run l’accompagnait afin de recréer l’univers merveilleux de son album Désert des solitudes.
Chacune de ses chansons touchent et fait vibrer, mais le moment fort du spectacle a été lorsqu’elle a raconté l’histoire de sa rencontre avec Suzette, une Haïtienne qui a vécu le tremblement de terre et a créé la magnifique chanson qui fait passer des frissons : Un blanc sur ma mémoire.
Pour le rappel, elle sait remercier le public en lui donnant non pas une ou deux chansons, mais bien quatre : Chanson sans lui, la rythmique Dans l’au-delà, La voix humaine, magnifique chanson de son albumRose sang ainsi que la merveilleuse ballade Ourse écrite pour sa fille. On ressort du spectacle grandie, changée avec ses chansons qui nous bercent et qui nous restent en tête. Un spectacle extraordinaire.
Valérie Côté
