Infidèles - 31 janvier 2012

Infidèles

Un regroupement de réalisateurs mettant à l'écran des problèmes de couples, mais principalement le besoin de copuler constant des hommes. Un peu traditionalistes dans le traitement de l'amour qui finit mal, on aura pu voir ces comédies dramatiques, cinq au total, de différents grands réalisateurs de France, dont le réalisateur de L'Artiste Michel Hazanavicius. Les 2 principaux acteurs que l'on retrouve tout au long de ces moyens-métrages sont Gilles Lellouche et Jean Dujardin. On peut dire que le défi est plus que relevé pour eux, ils jouent extrêmement bien leurs rôles de machos, de pédérastes refoulés.

Scènes vulgaires parfois, explicites souvent, on glisse trop souvent des schémas de vieux couples qui attendent les aveux de tromperie de leur moitié. L'avenir du couple est clairement interrogé ici. Même si ces quelques lignes montrent un côté particulièrement pathétique, il y a de nombreuses scènes hilarantes dans le film, notamment avec Sandrine Kiberlain en professeure et psychologue qui tente d'essayer d'enlever les sex addictions de quelques pauvres gars qui font pitié.

Notons que l'affiche initiale du film a été censurée en France parce que trop sexuellement explicite.

Le film, dont l'écriture reste assez pauvre, n'est pas sauvé par les clichés qu'il transporte, puisque les histoires successives se ressemblent, sans s'assembler. Les femmes, toujours victimes de tromperies, victimes de leur sexe, et finalement, de l'insatisfaction sexuelle  des hommes. Jamais contents de qu'ils ont. Ils préfèrent s'oublier dans des boîtes de nuit, boire jusqu'au petit matin en racontant des mensonges à leurs femmes qui sont restées à la maison pour s'occuper des enfants. Pas vraiment drôle n'est-ce-pas? Elles sont des prostituées, de la viande ou des épouses frustrées. Voilà un bien joli portrait de la femme. L'humour cynique ne relève pas vraiment le niveau. Les plaisanteries sont grasses.

À première vue, un film de filles, mais on se rend compte par la suite qu'il s'agit plutôt d'un film de gars   qui leur donne envie de jouer avec leur membre. Mais on peut quand même le voir comme une catharsis pour les deux sexes, de ne pas se sentir les seuls à tromper, et pour les filles, pas les seules à vouloir savoir la vérité. Sans véritable innovation esthétique, ni porteur d'un message quelconque, ce film réussit quand même à atteindre son but : un divertissement aux traits grossiers.

En salle dès vendredi prochain, le 24 août.

Perrine Gruson