À MOI SEULE - 31 janvier 2012

À moi seule

Capable de nous émouvoir sans tomber dans la facilité

Au moment où j’ai lu le synopsis de ce film, j’ai voulu le voir. Je croyais à tort ou à raison que c’était une adaptation de la vie de Natascha Kampusch, cette autrichienne qui à été capturée à l’âge de 10 ans et qui s’est évadée de son ravisseur 8 ans plus tard. Exactement 3096 jours en captivité. Est-ce que j’avais raison? Oui et non.

Le premier plan du film nous dit que c’est de la pure fiction. Le réalisateur Frédéric Videau, nous dit lors de son entretien à la fin de son film que son inspiration vient de l’actrice mais après quelques questions nous dit que ce « fait divers » l’a inspiré. C’est alors que les idées lui ont montées en tête.

Ce film porte sur la relation que vit cette fille, Gaëlle, excellente Agathe Bonitzer (que j’aimerais qualifier de victime mais qui démontre une force de caractère inouïe) et son ravisseur, tout aussi excellent Reda Kateb, Vincent, (que j’aimerais qualifier de bourreau mais qui démontre des signes de tendresse). Lorsque Gaëlle s’enfuit, elle doit affronter un monde qui est jusqu’à maintenant inconnu pour elle. Elle doit aussi affronter ses parents. Ils sont presqu’inconnus eux aussi pour elle. Elle doit alors reconstruire sa vie.

Ce film est à voir. Il  est capable de nous émouvoir sans tomber dans une certaine facilité.

Il sortira au Clap vendredi le 21 septembre prochain et saura faire le bonheur des amateurs de long-métrages.

Christine Lévesque