Colin James - 31 janvier 2012

Colin James, un pur sang

L’ouest Canadien est reconnu pour ses vastes étendus, pour ses montagnes et ses cowboys. La Saskatchewan a produit un pur sang du blues-rock.  Colin James débutait une nouvelle tournée Canadienne par un spectacle au Palais Montcalm de Québec mercredi soir dernier. Celui qui a été 14 fois en nomination pour un prix Juno est venu présenter aux gens de Québec le fruit de son quinzième album en près de vingt-cinq ans de carrière. Simplement intitulé Fifteen, le dernier album ramène l’artiste à ses racines rock.  Lui qui est venu à Québec en août dernier pour présenter un concert privé au Château Frontenac, était accompagné ce soir de six musiciens, tous aussi efficaces que la vedette de la soirée.

Colin James n’est pas le plus costaux. Il ne possède pas la plus grande voix. Il n’est pas non plus le plus flamboyant mais il a tout ce qui est nécessaire pour offrir un très bon spectacle. C’est précisément ce qu’il a fait.  Il n’intervient qu’à quelques courtes occasions avec le public présent. C’est par sa musique qu’il entre en communion avec les gens présents. Il le fait de façon remarquable. Mis à part quelques ennuies très mineurs, rien ne laissait croire que ce spectacle était présenté pour la toute première fois.

La recette musicale était parfaite. Le juste équilibre depuis le vieux Hammond B-3 jusqu’aux saxophones appuyés par des dizaines de cordes d’acier maniées de mains de maitres. Que dire du son, bien dosé entre les instruments  amplifiés avec justesse et le son naturel offert par l’acoustique de la magnifique salle Raoul-Jobin.

Judicieusement  dispersé à travers quelques-uns de ses succès, James nous aura présenté la grande majorité des titres se retrouvant sur son dernier opus. Comme toujours du blues-rock à son meilleur (I need you back, Stone faith, Shoulder to cry) mais aussi des pièces un peu plus lourdes (Finally wrote a song for you) et d’autres aux accents de son coin de pays (Love for life).  Une belle  reprise de Jealous guy de John Lennon figure aussi sur ce disque.

Tout comme moi, le public a semblé grandement apprécier la prestation du chanteur canadien.  Il aura attendu le deuxième rappel pour se lever et danser au son de la guitare de James.

En première partie Tim Chaisson devait réchauffer la salle.  Le jeune auteur-compositeur-interprète de l’Ile-du-Prince-Édouard à rempli son rôle avec brio. Son folk aux racines Irlandaises a ravi le public.

Colin James se dirige vers Victoriaville, Saguenay et Montréal dans les prochains jours avant de poursuivre son chemin en Ontario puis dans l’ouest du pays.

Claude Gignac