Adam Cohen - 31 janvier 2012

Adam Cohen

Tout en finesse

Venu au printemps dernier, Adam Cohen était de retour au Grand Théâtre de Québec ce vendredi.C’est dans une salle Louis-Fréchette trop peu remplie que l’auteur-compositeur-interprète a présenté son récital.  

En 2011, Adam Cohen, après avoir décidé de ne pas abandonner la chanson, a réalisé ce qui était probablement l’album de la dernière chance.

Après avoir complété le travail d’enregistrement, il est parti, disque en main, pour en déposer une copie sur le seuil de la porte de l’appartement de son célèbre père.  Le paternel a écouté le travail de son fils.  Il a beaucoup aimé. C’est Leonard qui lui a suggéré le titre de l’album.  Like a man sera, quelques mois plus tard, certifié disque d’or.  Après six ans de silence, Like a man marque un renouveau pour le chanteur, il a changé sa vie.  A tel point que Cohen ne retourne pratiquement pas fouiller dans son matériel précédent durant la soirée.

Ouvrant le spectacle avec Lie alone, il enchainera avec Sweet Dominique.  Comme pour son album, la soirée se déroule en douceur et en finesse. Les éclairages de David Rondeau sont particulièrement soignés et efficaces. La mise en scène l’est tout autant. Pour le troisième titre, Cohen décroche le combiné d’un téléphone pour livrer Matchbox, toujours tiré de Like a man.

Un récital à fleur de peu. La poésie du fils est descendante directe de celle du paternel.  Qu’il chante l’amour pour une femme ou pour son fils (Beautiful), Adam Cohen livre son œuvre avec émotion.  S’assumant pleinement, il se permettra même une immersion dans le répertoire du père en interprétant So long Marianne.  Il empruntera aussi Nothing compares to you à son idole Prince, pièce qui avait été popularisée par Sinéad O’Conner.

Pour l’occasion, il aura eu l’aide de sa violoncelliste Mai Bloomfield dans un sublime duo.  À ses côtés, on retrouvait aussi, le batteur Michael Chavez et un quatuor à cordes qui venait rehausser toute la beauté des arrangements.

De son propre aveu, lui qui revenait au Québec après une difficile tournée dans l’ouest Canadien conclura cette magnifique mais trop courte soirée dans un deuxième rappel sans micro ni ampli. Un fin bijou.

Claude Gignac