Loreena McKenneth - 31 janvier 2012

Une savoureuse soirée celtique

 

Encore une fois, Québec est choyé au niveau des spectacles incontournables. Cette fois-ci, nulle autre que Loreena McKennitt nous rendait visite après une absence de cinq ans.

D’emblée, la table était mise pour une soirée riche en musique d’inspiration celte. L’ambiance sobre mais feutrée, agrémentée de chandeliers et d’un vieux lampadaire, a tout de suite donné le ton à un rendez-vous intime, mystique et envoûtant.

C’est une dame toute charmante, souriante et en pleine possession de ses moyens qui est apparue sans artifice avec ses cinq excellents musiciens. Elle est vraie et authentique et a vraiment l’âme de sa musique inspirée d’Irlande et des Pays de Galles. Elle est fière de ses racines et le partage bien avec son public en admiration.

Devant une salle affichant complète pour les deux soirs au Grand Théâtre de Québec, la chanteuse a su charmer un public fidèle et attentif avec sa voix pure, forte et puissante bien solide sur un son impeccable à tous les niveaux. Les années n’ont aucun effet sur cette voix et la sonorité riche agrémentée de plusieurs instruments traditionnels donnant le caractère unique qu’on lui connait.

En plus de nous faire part de son immense talent, nous avons fait la connaissance d’une conteuse très intéressante mettant en lumière plusieurs de ses aventures allant de ses modestes débuts au marché St-Lawrence de Toronto où elle jouait sur la place publique jusqu’aux rencontres qui ont marqué sa vie et sa carrière surtout en Amérique et en Europe.

Originaire de Morden (banlieue de Winnipeg) au Manitoba et née de parents irlandais et écossais, McKennitt demeure à Stratford en Ontario depuis plus de 30 ans. Elle a fondé sa maison de production, Quinlan Road, en 1985 lors de la sortie de son premier album, Elemental, qui s’est vendu à plus de 100 000 exemplaires.

Après une quinzaine d’albums vendus à 14 millions d’exemplaires partout dans le monde, cette incarnation canadienne de la musique celtique a promis, entre deux rappels et en recevant humblement une gerbe de fleurs d’un spectateur, qu’elle serait de retour bientôt.

Du pur bonheur pour les yeux et les oreilles

Jean Deshaies