Irish Moutarde: Raise 'Em All - 06 janvier 2013

 

 

Irish Moutarde: Raise 'Em All

Irish Moutarde, c’est une troupe de sept musiciens de chez nous, Mathieu Audet (guitare rythmique), Christian Haerinck (cornemuse et guimbarde), Dominic Haerinck (banjo et flûte irlandaise), Andrée-Anne McHalley (voix, piano et accordéon), Frédéric Vandal (basse), Jérôme Bélanger (guitare principale) et Sébastien Malenfant (batterie et voix), qui font de la musique rassembleuse, entraînante et festive.

Ce groupe lancera officiellement son premier album, intitulé Raise 'Em All, le 17 septembre prochain.

J’ai eu le privilège d’obtenir cet album un peu à l’avance, et grand bien m’en fasse puisque j’étais très curieux d’entendre sur disque le punk-rock celtique de ce nouveau groupe. Je salivais déjà avant ma première écoute, me rappelant encore très bien leur performance à couper le souffle du 23 août dernier à Expo Québec.

D’entrée de jeu, laissez-moi vous dire que je n’ai pas été déçu de ce que j’ai entendu. Raise ‘Em All est un excellent album, énergique au possible. Évidemment, Irish Moutarde ne réinvente pas ce style musical, alors qu’il puise l'essentiel de son inspiration de deux leaders du même genre, soit les Dropkick Murphys et les Real McKenzies. Le groupe a cependant réussi à se bâtir sa propre identité, notamment grâce à une sonorité plus hard ainsi qu’au mordant des textes livrés de mains de maîtres par Sébastien Malenfant et Andrée-Anne Hallé.

Comme le dit l’adage, on n’a qu’une seule chance de faire une bonne première impression, et la gang d’Irish Moutarde a mis le paquet pour les premières chansons de l’album. Les trois premières chansons, The Black Mill, Farewell to Drunkenness et The Cabin, sonnent comme une tonne de briques et donnent le ton. On y retrouve en effet le son typique de la musique irlandaise avec cornemuse et accordéon, le tout agrémenté de puissantes explosions de guitares électrique et de batterie. Autant d’occasions pour les membres du groupe de montrer leur énorme potentiel.

Pour les oreilles plus sensibles, n’ayez crainte, Raise ‘Em All contient des chansons plus douces dont la très bluesée I heard Jesus was ainsi que ma petite préférée, Glasses to the sky, qui sonne un peu plus folk et dont le refrain mélodique est accrocheur au possible. Un hymne aux chansons à boire irlandaises.

Le groupe nous offre ensuite une belle surprise avec la pièce Olaf, un morceau chanté en français par Andrée-Anne Hallé en hommage à la mascotte du groupe, une girafe irlandaise qui semble vivre une vie de tournée peu reposante….

La deuxième partie du disque débute avec la pièce instrumentale LLL, un superbe arrangement de la marche écossaise Lord Lovat’s Lament auquel participe quelques joueurs de cornemuses du 78th Fraser Highlanders.

Il est suivi d’une reprise à saveur punk-rock de la ballade The Fields of Athenry, de Pete St.John, chanson populaire écrite en 1979 et parlant de la grande famine en Irlande. La fusion des voix y est parfaite.

Vient ensuite le premier simple du groupe, The Bear and The Maiden Fair, une pièce concept dont les paroles sont tirées de A song of Fire And Ice, ou si vous préférez de Games of Thrones, série télé produite par HBO. Introduit par un banjo sautillant, ce morceau se veut un hommage au genre punk-rock celtique. Une rythmique endiablée, un chant rugueux et des paroles grivoises caractérisent cette délicieuse chanson, dont le refrain vous restera dans la tête longtemps longtemps, je vous le garantis.

Le disque se termine de bien belle façon, d’abord avec The wearing of the green, une adaptation d’une pièce irlandaise et écossaise qui traite de la rébellion irlandaise de 1798, puis avec A lad and a hag en guise de finale punchée.

Irish Moutarde frappe dans le mille avec son premier album. Le groupe a su nous livrer douze titres qui s’enchaînent parfaitement, avec une production impeccable respectant la pureté de chaque instrument. On a hâte d’aller les voir en concert pour chanter leurs refrains, une pinte à la main.

Lancement officiel le 17 septembre prochain

http://www.irishmoutarde.com/

Frédéric Delaunay