Isabelle Boulay - 06 janvier 2013

Isabelle Boulay

Chant libre

Isabelle Boulay n’a plus besoin de présentation, reconnue interprète de l’année à quelques reprises à l’ASDIQ, aimée du Québec jusqu’à la France…

De retour de sa tournée française depuis 3 jours, vendredi soir, à la salle Sylvain-Lelièvre du CEGEP Limoilou, elle  nous offrait un répertoire aux couleurs variés.  Allant de la grande chanson française, à quelques tubes américains s’attardant à sa passion country-folk,  elle revisite quelques-uns de ses succès entre Paris, Québec avec un détour par la Louisiane.

En début de concert, elle nous offre Si j’étais perdue et d’emblée présente ses complices de longue date, ceux qui habillent musicalement sa chaude voix.  Martin Bachand à la guitare, Francis Coban à la mandoline, accordéon et violon et Michel Roy à la guitare, percussion et voix.  Elle enchaîne avec Jamais assez loin et nous transporte au coeur de ses influences musicales ce qu’elle qualifie comme étant le plus bel espace de liberté… le chemin des chansons.

Le voyage commence, les escales sont intenses, chaudes et apaisantes.  Isabelle Boulay c’est de grandes émotions et tant de générosité.  Elle fait une grande place aux auteurs des chansons qu’elle interprète. Tu ne me dois rien de Stephan Eicher, Je t’oublierai je t’oublierai co-écrite par Luc Plamondon et Richard Cocciante  à l’époque où elle personnifiait Marie-Jeanne de l’opéra-rock Starmania. 

Dans un segment country, Jolie Louise de Daniel Lanois puis le public se joint spontanément à elle pour Mille après mille écrite par Gerry Joly et popularisée par Willie Lamothe, On fait un détour par Les Méchins en Gaspésie avec une chanson de Paul Daraîche À ma mère.  Isabelle nous parle de sa tante Adrienne qui lui a fait connaître Dolly Parton, une femme impressionnante et s’accomplie en interprétant True Blue en duo avec Michel Roy, «une des plus grandes chansons écrite par une femme pour un homme», chanson qu’elle a enregistrée à Nashville en duo avec la grande Dolly.

Elle  nous confie qu’à chaque tournée, elle se met au défi en interprétant une chanson qui l‘impressionne ou qui lui fait peur. Cette fois-ci son choix s’arrête sur une chanson de Rufus Wainwright,  Going to a town.  Un excellent moment très apprécié du public où voix et accordéon font un chaud mariage. 

Des gros projecteurs déposés au sol enveloppent chaleureusement les musiciens et des éclairages très soignées s’adaptent au besoin des rythmes et des thèmes. 

Au rappel elle nous offre L’amitié et la très belle Quand reviendras-t ?  de Barbara… Isabelle déborde de générosité, nous offre des tranches de vie et maitrise l’art de la communication, je me demande encore pourquoi elle ne s’est pas encore commise en écrivant un texte.  Une excellente soirée !

Lucie Monaghan