Luce Dufault - 06 janvier 2013

Luce Dufault – Du temps pour moi, du bon temps pour nous

Après une tournée estivale qui lui aura fait parcourir 5500 kilomètres en 25 jours, Luce Dufault  reprend la camionnette 15 passagers, affronte le froid et s’arrêtait vendredi soir à la salle Octave-Crémazie du Grand Théâtre pour présenter «Du temps pour moi» son huitième album en carrière.  Éclairage tamisé, elle entre en scène et «Cours», le premier titre de l’album, écrit par Michel Rivard et Ève Déziel, devient la première pièce du concert.

D’emblée, elle nous raconte que pour cet album elle a travaillé avec ses collaborateurs d’expérience, Richard Séguin, Marc Chabot, Nelson Mainville, Daniel Bélanger, mais qu’elle avait aussi envie de plus jeunes.  Elle avait un coup de foudre pour l’écriture d’un jeune gaspésien.  Après avoir trouvé le courage de lui demander une chanson, c’est lui qui venait lui offrir «Plus grand que moi».  Une première collaboration avec Patrice Michaud.

Ce qui reste de nous, Belle Ancolie se succèdent puis, en toute simplicité,  Luce nous raconte la vie tissée de mensonges de son grand oncle, Ernest Dufault, devenu cowboy au Far West américain sous le nom de Will James, un mythe aux tonalités country.

Celle qui a personnalisé à 510 reprises Marie-Jeanne de l’opéra-rock Starmania, nous sert une généreuse Serveuse automate et Stone, un moment intense qui a donné le ton à la suite du concert.  Un moment que le public a chaudement accueilli.

Elle revisite langoureusement  Des milliards de choses, donne une saveur tango à Soirs de scotch où l’accordéon a une place de choix.  Puise dans ses influences musicales en faisant une touchante interprétation de At last de Etta James et nous offre, ce qu’elle qualifie de déchirante chanson d’amour, Mon Dieu de la grande dame de la chanson française Édith Piaf.

Luce Dufault c’est le naturel et la simplicité, la naïveté et les éclats de rire.  C’est une voix chaude qui fait naître des frissons.  C’est une palpable  complicité avec ses fidèles et talentueux musiciens.  Jean-Sébastien « Tibasse » Fournier au piano, accordéon et basse, Jean Garneau aux guitares, lap steel et banjo et Karl Surprenant à la basse et contrebasse. 

Pour conclure un magnifique Vendredi 13, au rappel, Luce livre Tous ces mots chaudement habillé de l’accordéon et conclue par Halleluja armée de sa guitare.

Pour connaître les détails de sa tournée, www.lucedufault.com

Lucie Monaghan