Jean-Francois Mercier - 01 janvier 2014

Jean-François Mercier

Subtil, sensible et touchant…

Hier, c’était soir de première pour Jean-François Mercier à la salle Albert Rousseau.

Pendant les premières minutes de son spectacle, on n’aurait cru un virage à 160 degré pour l’humoriste qui  s’est présenté sur scène vêtu d’un bermuda blanc et d’un chandail décontracté, dans un décor très naturel, je dirais même santé. Expliquant aux gens d’un air zen,  que ce soir, ‘’Ce ne sera pas le gros cave, mais bien le gros calme’’. Il informe son public, qu’il a des antécédents  dans la famille de maladie du cœur dont son père qui est décédé à 30 ans et sa grand-mère, alors, il a décidé pour ce deuxième show de ne pas péter sa coche.

Il a  joué son rôle parfaitement durant environ cinq minutes, mais  le naturel est remonté au galop, car pour ceux qui pensaient  qu’il s’était  assagi, qu’il avait vieillit, qu’il avait changé et bien, ils se sont complètement trompé. Il a pensé à tout, même les espadrilles qu’il chaussait lui ont permis tout au long de la soirée de donner des coups de pied au derrière à plusieurs personnalités.

Il n’a pas changé d’une miette, il est toujours aussi drôle, aussi sanglant, aussi virulent, c’est du bon vieux Jean-François Mercier. De ces frustrations d’enfant vis à vis les céréales, en passant par la surpopulation, de ces visites à l’épicerie en espérant rencontrer une belle fille, de la sodomie, de son vieil oncle qui a eu un accident de ski, sans oublier sa candidature de député au Fédéral.  J-F Mercier  arrive à faire rire, réagir et même réfléchir avec sa gestualité, sa face de terreur et son langage vulgaire. Il n’y a pas de demi-mesure Jean- François Mercier, on n’aime ou on n’aime pas. Pour ma part, il réussit toujours à nourrir ma folie et c’est toujours une excellente soirée en sa compagnie. Car  derrière  son personnage de fou furieux se cache un homme gentil et très attachant.

Pour ce spectacle, J-F Mercier  s’est entouré de gars talentueux. Il a coécrit les textes avec François Avard et la mise en  scène est de  Guy Jodoin.

Si vous avez aimé le gros cave et bien dépêchez-vous d’acheter vos billets, car non, il n’est pas encore mort, il est vivant plus que jamais!

 

Première  partie

La Franco-Ontarienne Katherine Levac a eu la tâche de dégeler  le public avec ses anecdotes et elle a réussi avec brio. La rouquine fera sûrement sa place dans l’humour, actuellement on peut la voir dans  SNL Québec.

Pour plus d’infos

www.jeanfrancoismercier.com

Lyne Laroche