Shirley Valentine - 20 avril 2011

 

Shirley Valentine (26 septembre)
SHIRLEY VALENTINE
Albert Rousseau
Shirley Valentine vit en banlieue avec son mari; une vie routinière et sans surprise. Depuis des années, Shirley s’ennuie terriblement. Les enfants sont partis et il n’existe plus aucune complicité entre elle et l’homme qu’elle a épousé. Mais Shirley a changé. Voilà que maintenant, elle rêve. Elle veut redevenir Shirley, la femme passionnée, active, curieuse de tout et un peu bohème, cette femme qu’emportée par la routine, elle avait fini par oublier. Or, voilà que sa voisine lui offre de l’accompagner en Grèce pendant deux semaines. Shirley aura-t-elle le courage et l’audace de partir?
Le rideau se lève sur un décor de cuisine et de salle à manger avec une Shirley Valentine qui arrive de faire les courses. Elle se met à discourir avec le mur qui a été témoin d’une grande partie de sa vie de couple et de mère de famille attentionnée et dévouée. Elle réussi à nous transmettre sa vision réaliste d’une mère de famille qui a tout donné pour ses proches en s’oubliant dans la routine du quotidien et qui a besoin, après toutes ces années de se retrouver, de s’offrir quelques jours de vacances. Comment avoir le courage de réaliser son rêve? Comment en venir à penser à soi avant de penser constamment à son mari ou à ses enfants?
Une mise en scène qui n’offre aucun tant mort. Elle nous démontre une partie des tâches qu’une mère de famille doit accomplir, parfois simultanément, tout en jonglant avec ses réflexions sur la vie, ses souvenirs, ses espoirs et ses désirs.  
Seule sur scène, Pierrette Robitaille est géniale, sublime, d’une énergie inépuisable qui la transporte pendant presque deux heures trente. Les spectateurs sont charmés dès les premières lignes par cette femme qui s’adresse au mur de sa cuisine et qui a tant besoin de s’émanciper. Éclats de rire garantis.

  Louiselle Lavoie