Entrevue avec Martin Perizzolo - 16 janvier 2016

Entrevue avec Martin Perizzolo

Le Jean-François des Beaux Malaises

Le Benoit grand connaisseur des fromages d’ici

Aujourd’hui, j’avais rendez-vous avec l’humoriste Martin Perizzolo qui est en rodage en ce moment avec son premier one man show qu’il présentera le 9 octobre 2017 à la salle Albert Rousseau.

Quand on rencontre quelqu’un pour la première fois en entrevue, qu’on le veuille ou non, plusieurs questions nous viennent en tête.Est-il chaleureux ? Devrais-je lui tirer les vers du nez ? Va-t-il me surprendre ? Est-ce qu’il est drôle ? Bref, on ne sait jamais à quoi s’attendre, mais aujourd’hui, j’ai eu une agréable surprise.  

Tout le monde connait sa binette, mais quand les gens parlent de lui on l’associe à Jean- François pour son rôle dans les Beaux Malaises ou à Benoit le grand connaisseur des fromages d’ici. Il s’appelle Martin Perizzollo, il est touchant, passionné et hyper drôle.

Lyne : Martin, c’est un plaisir pour moi de te rencontrer, est-ce qu’on parle d’un premier ou d’un deuxième one man show, car il y a eu Q

Benoit : Q est un show thématique qui a été fait dans le cadre de Juste pour Rire, pour le Zoofest qui est comme un peu plus le volet expérimental. Ca parlait de sexualité du début à la fin. Car au cours de mon cheminement, je me suis rendu compte que c’était tabou. Alors je me suis embarqué là dedans, j’aurais pus faire amplement deux heures de show en ne parlant que de ca, s’aurait pus être l’œuvre d’une vie, car il y a tellement de choses à dire sur le sujet. Je ne veux pas qualifier Q comme mon premier one man show pour deux raisons, il n’était pas diffuser à la grandeur du Québec, ca ne s’est pas promené partout dans les salles, c’était spécifique à un événement. Puis la thématique était la sexualité, non je n’avais pas envie que mon premier one man show ne parle que de ca. Alors, que là, c’est mon premier one man show, ma carte de visite. Je suis maintenant avec Evenko, et ils sont tellement respectueux. Je suis entouré de femmes, j’adore leur énergie, elles sont fragiles et fortes à la fois. Elles vont m’aider à aller partout ou l’on veut de moi pour présenter ce show-là. Tu sais, il y a plein de gens qui pensent que je ne suis que comédien et qui ne savent pas que je suis humoriste. Alors nous avons décidé de faire un livre genre pour enfants, que je te remets, il est super basic, il annonce à la fin que je suis un humoriste.

Lyne : Merci, quel bel objet promotionnel et quelle bonne idée. Nous t’avons connu sous le nom de Jean-François dans les Beaux Malaises, comme l’ami un peu rejet, le loser, mais en même temps, qui fait partie d’une gang.  Par la suite dans le rôle de Benoit qui au début faisait son petit Jos connaissant. Il disait un peu n’importe quoi comme un cabochon et là plus le temps avance, plus on s’attache à lui. Il devient de plus en plus connaisseur et il ne dit pas que des conneries. Les deux sont complètement opposés, en aimes-tu un plus que l’autre ?

Martin : Oui tu as raison, JF est un peu loser dans sa gang, mais il y a quand même du beau là-dedans. Car il fait partie du trio à part entière, c’est un rôle qui a été le fun à faire, il est toujours là et à chaque fois, il mange un coup de poing. Il se fait tasser. La mécanique est simple dans ma tête je me dis’’ j’suis leur ami, ou je ne le suis pas ’’Mais à chaque fois qu’on nous voit au tennis, je suis leur ami. Puis, il y a le Benoit des fromages, qui lui n’est pas loser du tout, il a ses particularités c’est-à-dire, il mélange les affaires, mais il a de plus en plus de connaissances. Je les aime tous les deux.

Lyne : Souvent, j’entends des gens dire à quelqu’un qui semble connaitre un sujet,’’ Ne fais pas ton Benoit’’ c’est rendu dans la culture populaire, alors, ca veut donc dire que tu passe le message parfaitement.

Martin : Tu sais, il y a des gens qui m’ont envoyé des photos parce qu’ils se sont déguisés en Benoit pour l’Halloween, j’en ai publié sur ma page facebook. C’est assez impressionnant. Je suis vraiment content de faire ce personnage. La campagne a été produite par une boite de Québec, qui s’appelle Nova Film. Ils sont excellents, c’est presque tous des gens de la ville de Québec qui travaillent sur ce concept depuis le début. C’est Yvon Brassard, un gars de Québec qui a conçu ce personnage, c’est un gars hyper talentueux.

Lyne : Dis-moi, dans ton premier one man show, est-ce qu’il y aura un peu de Jean-François, un peu de Benoit, à quoi doit-on s’attendre ?

Martin : C’est deux personnages-là, même s’ils ont des traits qui ne sont pas les miens tout le temps, ils partent de moi, c’est moi qui les interprète. C’est avec mon intelligence, mon talent, ou ma stupidité que je les fais vivre. Il va y avoir une familiarité mais mon humour sur scène ne s’arrête pas à la déformation des mots, comme Benoit. Pour une publicité c’est parfait, mais pour un show complet non. Aujourd’hui en tant qu’humoriste tu as une grande responsabilité. Les gens font garder leurs enfants, ils déboursent de l’argent, pour plusieurs c’est leur sortie, alors nous devons leur en donner pour leur argent. Je ne peux pas leur servir que du jeu de mots, je pense que ca ne fait pas la job, il y a une démarche beaucoup plus complexe.  Mais dans tout ce que je fais, il y a un point commun et c’est moi. C’est un show d’humour, du stand up et oui les gens vont reconnaitre quelques petites affaires soit par la façon que je dis les choses, et mes hésitations évidemment. 

Lyne : Parles-moi, des sujets que tu vas aborder ?

Martin : Je suis entrain de travailler, je ne veux pas t’en dire trop car je suis entrain d’écrire mais j’ai envie de te dire, que je vais parler de nous, ou nous sommes dans le monde d’aujourd’hui en temps qu’êtres humain, en temps que Québécois. C’est quelque chose que je suis entrain d’explorer en ce moment. J’ai un paquet d’ambition, mais au bout de la ligne le 9 octobre, les gens vont s’asseoir et ils vont avoir ce qui a passé à travers un paquet de filtres, car c’est ce que je fais en rodage. Ce qui va rester dans le show c’est tout ce qui est drôle, puis tout ce que j’ai envie de dire.

Lyne : Parles-tu beaucoup de politique ?

Martin : Si je parle un peu de politique ca ne sera pas comme les autres, ca va être un portrait un peu plus large, avec un peu plus de perspectives. C’est à voir, c’est le 9 octobre qu’on va le savoir.

Lyne : En ce moment, tu es en pleine séance d’écriture, as-tu du plaisir à écrire des textes pour toi ?

Martin : Ca arrive par étape, il y a des fois ou je n’ai pas de plaisir, je me fais violence, je cherche, je creuse, puis je m’enferme en caverne, je n’ai pas de vie sociale, même mon rythme de manger aux heures normales existent pas. Je suis dévoué et branché là-dessus. Après ca, je remonte sur scène, j’vais tester des affaires, et je vois que la réaction des gens qui est bonne alors là, c’est mon petit bonheur. En gros, j’ai du plaisir.

Lyne : Es-tu nerveux avant de monter sur scène ?

Martin : Je le suis toujours car en ce moment, ca devient un moment de présentation. Il faut que je sois en forme, il faut que je contrôle mon rythme, c’est de la performance. Il faut que je sois original et différent. Un show faut que ca se travaille sans cesse.

Lyne : Comment va s’appeler ton show ?

Martin : Pour l’instant nous n’avons pas donné de titre parce qu’on voulait une campagne qui est axée sur je lance un show, je suis humoriste, que tu as connu comme comédien. C’est le choix que j’ai fais dans ma carrière, de faire moins de captation comme humoriste et plus de comédien. Ca fait quand même 22 ans que je monte sur scène avec des trucs plus expérimentaux dans des bars. Là enfin, c’est la somme de tout ca et je veux présenter mon show partout et j’espère que la réponse sera bonne.

Lyne : Si on parle de ta collaboration avec Maripier Morin, c’est tout un défi ?

Martin : Oui, mets-en, je suis comme son faire-valoir, je suis là pour la mettre en valeur. C’est le show de Mariepier, j’apprends plein de choses et j’avais le désir que les gens me voient sans le masque de Benoit ou de Jean-François, en vue du show qui s’en vient. Puis Maripier est vraiment trop sweet.  J’ai beaucoup de plaisir avec, on se comprend sans trop se parler. J’ai du fun à faire cela.  

Lyne : Si je te demandais de faire une invitation au public, de leur vendre l’idée d’acheter des billets pour ton premier one man show, qu’est-ce que tu leur dirais ?

Martin : Si tu m’as aimé dans les autres choses que tu as vu, tu vas aimer ce show-là. Parce que je suis l’élément commun de toutes ces affaires-là. Tu vas passer une belle soirée, car c’est avec la même rigueur, la même intelligence et la même stupidité que je vais t’offrir mon premier one man show.

Lyne : Merci, Martin Perizzolo pour cette belle rencontre. J’ai vraiment hâte au 9 octobre.

Pour plus d’information :

www.perizz.com

Les billets sont déjà en vente pour la première qui aura lieu le 9 octobre 2017 à la salle Albert Rousseau

http://www.sallealbertrousseau.com/evenements/martin-perizzolo

Lyne Laroche