GAROU - 28 janvier 2023

Garou chante Garou et joue Dassin

Une soirée énergisante!  Une bête de scène...

Du grand Garou!

Passer une froide nuit d’hiver dans un chalet des cantons de l’est serait vraiment agréable.

A défaut de faire mes bagages et prendre la route, j’ai plutôt accepté l’invitation que nous a fait Garou pour aller à sa rencontre à la Salle Albert-Rousseau ce vendredi pour nous offrir un très bon moment en sa compagnie.

Ouf!!! Il était heureux de nous revoir. Ça se sentait. Pour reproduire l’ambiance de sa grange où il fait sa musique, l’arrière-scène était bardé de vieilles planches.

Peut-être parce qu’il avait l’occasion de revoir son public, Garou nous a ouvert ses portes avec Seul, un de ses premiers succès. Sans plus tarder, il nous présente ses quatre acolytes forts talentueux.

Pour rester dans le thème, il poursuit avec Je n’attendais que vous et Où que tu sois.

Après un court medley, Garou nous expliquera comment il en est venu à faire un duo avec le grand Michel Sardou et nous interprètera La rivière de notre enfance.

Comme il avait le goût de jaser avec sa visite, beaucoup d’interactions avec le public viendront agrémenter la première heure de la soirée, brisant cependant un peu le rythme. Parlant de casser le rythme, Garou s’est fait briser le sien lorsqu’il a reçu un appel d’Éric Lapointe (sur sa montre).  Garou a bien récupéré le tout avec l’humour qu’on lui connait. Par la suite, il nous a offert Lonely watters la première chanson aux accents country, écrite par sa fille Emelie.

Il nous a aussi offert de nouvelles pièces dont Pas le droit de s’aimer. Cette chanson était tellement neuve qu’elle n’était pas terminée.  La fin de la dite « toune » a été remplacée par quelques essaies avec des insertions de Let it be, Hey Jude, No woman no cry et même La Bamba. Comme quoi, certaines chansons finissent par se ressembler… un peu.

Ne pouvant passer à côté de ses racines blues, de sa voix puissante et éraillée, il nous a notamment offert Le bleus dans le sang, une pièce écrite par Luc Plamondon et Richard Cocciante qui ont, je pense, connu un certain succès.

Garou fait ensuite une première incursion dans l’univers d’un artiste marquant pour lui.  Dassin a toujours été présent dans la vie de Pierre Garant.  Dès son enfance, sa musique jouait à la maison. Elle lui rappelle aussi ses premières amours et ses premiers pas dans les bars alors qu’il chantait, Salut les amoureux.

Joe Dassin a dit un jour; « Une chanson, ça doit soulager ». C’est en plein cet objectif que Garou avait en tête en préparant ce spectacle. Et c’est mission accomplie. Les pièces de Dassin ont été entièrement reconstruites par Garou et ses complices. Ils voulaient qu’elles reviennent aux racines folks américaines qui ont souvent donné naissance aux chansons dans leur version originales anglophones.

Dans une seconde partie de spectacle beaucoup plus rythmé, il a enchainé des extraits de L’été indien, Et si tu n’existais pas, Le petit pain au chocolat, les Dalton. Les plus belles années de ma vie, À toi et Siffler sur la colline sont venues s’ajouter au menu de la soirée. 

« C’est le spectacle le plus francophone de ma carrière ». Tant qu’à naviguer dans l’univers français, il nous présentera Les moulins de mon cœur de Michel Legrand, sa chanson francophone préférée.

Sous de magnifiques éclairages, il a poussé Les portes du pénitencier dans une version bilingue. Frissons garantis.

Dans un généreux rappel de sept chansons, il ne pouvait esquiver Belle de Notre-Dame de Paris. Il s’est promené dans le monde entier en partant par le folklore québécois, en passant par Le port d’Amsterdam, Santiago avant de conclure cette belle soirée en saluant ses invités avec Salut les amoureux.

En espérant que le charismatique Garou ne barre pas les portes de sa grange à doubles tours. Avec ce genre de soirée, on souhaite y retourner souvent.

En attendant, Garou poursuivra son chemin sur les routes du Québec ce printemps avant de s’envoler vers l’Europe pour une série de spectacles.

L’album Garou joue Dassin est en vente maintenant

Pour tous les détails, consultez le garouofficiel.com

Claude Gignac