Daniel Bélanger - 13 juin 2025

Daniel Bélanger

Nous réchauffe à coup d’excellentes chansons

Daniel Bélanger est apparu dans la stratosphère musicale du Québec en 1992, en lançant son premier album Les insomniaques s’amusent sur lequel plusieurs pièces ont pu se distinguer. Mercure en mai, lancé il y a bientôt trois ans, était déjà son douzième enregistrement. Entre tous ces albums, plusieurs extraits ont marqué le paysage musical francophone du Québec.

Ce vendredi, Daniel Bélanger s’est arrêté à l’Agora du Vieux-Port de Québec pour y rencontrer ses fans dans un décor planté entre le fleuve St-Laurent et le Château Frontenac. Une rencontre de trois icônes qui promettait.

C’est Jeanne Côté, une jeune artiste qui baigne dans la musique depuis sa tendre enfance sur les terres du Festival en Chanson de Petite-Vallée, dont le papa en est le grand manitou, qui a ouvert la soirée. Accompagnée d’Arthur Bourdon-Durocher à la batterie, elle nous a interprété six belles chansons de son répertoire dont À quand les vacances et Y peut mouiller.  Les spectateurs, venus entendre Daniel Bélanger semblent avoir apprécié le court récital de cette talentueuse auteure-compositrice-interprète émergeante, visiblement heureuse de se produire devant le public de Québe

Alors que le soleil venait à peine de se coucher, Daniel Bélanger s’est avancé sur scène avec son look d’antistar sous une veste sobre et une casquette de baseball qui lui donnait des airs du timide gars d’à côté.

Sans artifice, il débutera la soirée avec Soleil Levant avant d’enchainer avec Chante encore et Sortez-moi de moi. Déjà, on sentait que Bélanger avait ouvert ses étuis de guitares pour faire plaisir à ses fans de la capitale.

Imparfait, Opium, Te quitter, Les temps fous, Les deux printemps, Fous n’importe où, Sèche tes pleures. En voulez-vous des bonnes chansons. Daniel Bélanger les a toutes alignées, au grand plaisir des spectateurs réunis dans ce cadre enchanteur.

Entouré de Guillaume Doiron à la guitare, du bassiste Philippe Brault, du batteur José Major et du claviériste Jérôme Beaulieu, quatre musiciens chevronnés, il livrera ses succès dans des versions parfaites, s’approchant très souvent de la version originale. Ses interventions avec le public sont très drôles même, si de son propre aveu et de façon volontaire, ses histoires n’ont pas de punch et se terminent souvent en queue de poisson.

La guitare électrique de Doiron est venue épicer certaines pièces d’un son plus rock. Ce fut le cas notamment avec Sortez-moi de moi et Cruel. « Une belle soirée pour le mois de novembre » effectivement, l’air du large, comme il l’a décrit, était plutôt frisquet vendredi soir.

Bélanger s’est même permis une incursion dans son album instrumentale Travelling, en jouant Le triomphe d’une perruche. « Pas facile de siffler le vent dans la face » nous a-t-il confié à la blague, en parlant de ce passage qui donne à la pièce un style western spaghetti.

 

Qui dit spectacle en plein air, dit public plus « jasant » et moins respectueux de l’artiste et des autres spectateurs. Mais bon…  C’est ce même public qui ne s’est pas fait prier pour chanter plusieurs chansons avec Bélanger dont Les deux printemps.

Au rappel Daniel Bélanger nous fera Rêver mieux, choisissant de laisser son Spoutnik sur sa base de lancement.

Une super soirée... fraîche en météo mais les artistes ont su nous réchauffer!!

Daniel Bélanger se fait souvent trop discret mais deux autres spectacles sont à son agenda estival. Il sera  ce samedi à l’Amphithéâtre Fernand-Lindsay de Joliette, avant de se produire au Festival Lumière de Saint-Jérôme le 12 juillet prochain.

Pour en savoir plus sur le passé et les projets de Daniel Bélanger rendez-vous au : https://danielbelanger.com

Claude Gignac