Les belles soeurs symphonique - 28 août 2025
Les Belles-Sœurs Symphonique ...Un pur moment de bonheur musical et théâtral
Hier soir, le Grand Théâtre de Québec a accueilli Les Belles-Sœurs Symphonique, une rencontre magistrale entre l’univers de Michel Tremblay et la force de la musique symphonique.
Première partie
En ouverture, le jeune pianiste Nathan Loignon, finaliste marquant de Quel talent! a ébloui la salle par sa virtuosité. Son jeu à la fois lumineux et profond a créé une ambiance d’émerveillement qui préparait magnifiquement le terrain pour la suite.
Ce sont ensuite les chanteuses qui ont pris le relais, et quelle distribution! Marie Denise Pelletier a déployé une voix puissante et habitée, qui dominait la scène avec aplomb. Renée Wilkin, avec son timbre riche et enveloppant, a su émouvoir par sa profondeur. Joe Bocan, toute en douceur et en nuances, contrastait magnifiquement avec la force brute de Luce Dufault, dont la voix toujours reconnaissable a donné des frissons.
Marie-Michèle Desrosiers a charmé avec son timbre clair et expressif, tandis que Kathleen Fortin impressionnait par sa puissance et son intensité vocale. Catherine Major a offert une prestation saisissante remplie d'émotion brute alors que Natalie Choquette, fidèle à son registre lyrique, s’est distinguée par son éclat et son aisance. Louise Latraverse a apporté une couleur unique à l’ensemble.
Dorothée Berryman a livré une interprétation empreinte de chaleur, tandis que Lulu Hughes déployait toute sa force et son énergie vocale.
Avec sa voix unique, Judi Richards complice et pétillante, a même surpris le public en montant debout sur une chaise, déclenchant des applaudissements enthousiastes.
Enfin, la jeunesse de Laeticia Isambert-Denis et de Lunou Zucchini ajoutait un souffle de fraîcheur et de modernité, leurs voix claires et vibrantes s’harmonisant parfaitement au chœur des plus expérimentées.
Tout au long de la soirée, l'orchestre symphonique, dirigé avec précision, n’était pas seulement un accompagnement, il devenait un écrin pour mettre en valeur chacune de ces voix qui s’unissaient dans un chœur vibrant. Ensemble, elles ont su faire résonner la lucidité, la rage, la tendresse et l’humour de Tremblay d’une manière à la fois moderne et intemporelle.
Et pour lier le tout, Simon Boulerice agissait comme maître de cérémonie, guidant le public avec humour, intelligence et complicité.
Au final, Les Belles-Sœurs Symphonique a offert bien plus qu’un hommage au texte de Tremblay, c’était une célébration des voix féminines du Québec, chacune apportant sa couleur, sa force et son émotion. Une soirée où le chant et la musique ont vibré à l’unisson, pour créer un moment rare et inoubliable.
Un spectacle d’une telle intensité qu’on en aurait pris encore et encore.
Bonne nouvelle, il reste encore deux représentations à Québec, la dernière chance de vivre cette expérience musicale et théâtrale unique. À ne pas manquer!
Lyne LaRoche