La mort n'existe pas - 12 septembre 2025

La mort n’existe pas de Félix Dufour-Laperrière

Avec La mort n’existe pas, le cinéaste Félix Dufour-Laperrière signe un quatrième long métrage d’animation à la fois poétique et troublant, confirmant son goût pour un cinéma d’auteur qui défie les conventions. C’est une œuvre résolument ancrée dans l’univers du cinéma québécois d’animation d’auteur.

Synopsis
L’histoire suit Hélène, une jeune femme qui, après un attentat manqué contre de riches propriétaires, se réfugie dans la forêt. Elle y est rattrapée par le fantôme de Manon, son amie et complice disparue, qui revient la hanter. Entre visions, dialogues avec l’au-delà et confrontation avec elle-même, Hélène se retrouve face à un dilemme existentiel : faut-il choisir la violence ou l’inaction dans un monde en mutation?

La grande force du film réside dans son univers visuel singulier. Fidèle à sa signature, Dufour-Laperrière mêle diverses techniques d’animation et textures graphiques qui donnent l’impression d’une peinture en mouvement. Le spectateur navigue davantage dans la rêverie que dans le réalisme, ce qui colle parfaitement au propos.

Le trio de voix principales  Zeneb Blanchet, Karelle Tremblay et Mattis Savard-Verhoeven  apporte une intensité dramatique qui accentue la dimension presque théâtrale du récit. La bande sonore, discrète mais enveloppante, agit comme un contrepoint à la gravité des thèmes abordés.

Je dois être franche, je ne suis pas une grande amatrice de films d’animation. Toutefois, je reconnais la qualité artistique et la recherche visuelle de Félix Dufour-Laperrière, qui signe une œuvre exigeante, parfois déstabilisante, mais riche en symboles et en poésie.

La mort n’existe pas est une œuvre qui ne laissera personne indifférent. Certains spectateurs y verront une expérience cinématographique fascinante, d’autres se sentiront déstabilisés. Mais une chose est certaine : Félix Dufour-Laperrière poursuit une voie unique dans le cinéma d’animation québécois, une voie qui invite à réfléchir autant qu’elle intrigue.

En salle dès le 26 septembre, ce film s’annonce comme l’un des rendez-vous marquants de l’automne pour les amateurs de cinéma d’animation d’auteur.

Lyne LaRoche