Ma belle-mère est une sorcière - 30 septembre 2025

   Ma belle-mère est une sorcière

Une proposition originale dans le paysage cinématographique québécois, à la fois divertissante et sensible

Ce soir, j'ai assisté au visionnement du film Ma belle-mère est une sorcière au Clap de Ste-Foy.

Réalisé par Joëlle Desjardins Paquette, Ma belle-mère est une sorcière propose un récit où l’enfance, l’imaginaire et les blessures familiales s’entrecroisent. Porté par un scénario de Dominic James et Christine Doyon, le film s’inscrit dans un mélange de comédie fantastique et de drame familial, accessible autant aux jeunes qu’aux adultes.

Avant la projection, les trois acteurs principaux ont pris le temps de répondre à une question chacun, offrant déjà un bel aperçu de la complicité et de la magie qui les habitent :

Comment as-tu trouvé ton expérience? Juliette Aubé (Margot) : Une expérience magique, vraiment enrichissante et Marilyn était fantastique.

Parle-moi  de ton look et de ton expérience? Pierre-Yves Cardinal (le père) : Les frisettes étaient trop cool! Et j’aime que ça parle aussi à la génération des contes pour tous. C'est un vrai clin d’œil intergénérationnel. Car je suis de cette génération moi, contrairement à Juliette! 

Veux-tu nous parler de ton personnage?  Marilyn Castonguay (Jade, la belle-mère) : Je me sens tellement choyée de jouer ce rôle éclaté. Le costume, la magie… tout est là pour faire voyager. 

Sincèrement, je pense que ce film va marquer l’imaginaire des petits comme des grands. 

Au cœur de l’histoire, Margot, interprétée avec justesse par Juliette Aubé, incarne une préadolescente marginale qui refuse de voir sa famille éclater. Son regard, oscillant entre naïveté et lucidité, devient le moteur de cette aventure où réalité et magie se brouillent.Elle réalise que les habitudes de son frère et de son père ont changé quand Jade entre dans leur vie. À ses côtés, Marilyn Castonguay prête à Jade une présence troublante et ambivalente, tandis que Pierre-Yves Cardinal joue avec sobriété le rôle d’un père épris mais aveuglé.

Mention spéciale à Marc-André Leclair, qui campe avec originalité le rôle de Madame Dalloway, ainsi qu’au jeune Rémi Prévost dans le rôle de Paul. Son talent est indéniable : ses yeux, ses mimiques, sa bouille attachante donnent une authenticité et une fraîcheur qui marquent l’écran, il est vraiment très drôle.

Le film trouve sa force dans la tension qu’il installe : est-on réellement face à une sorcière maléfique ou devant les fantasmes d’une enfant dépassée par la séparation parentale? La mise en scène de Joëlle Desjardins Paquette réussit à maintenir ce doute en multipliant les clins d’œil au cinéma de genre, tout en conservant une tendresse indéniable pour ses personnages.

Visuellement, l’œuvre se distingue par son atmosphère enveloppante et ses détails soignés, qui renforcent l’impression de mystère.

En définitive, Ma belle-mère est une sorcière dépasse le simple film fantastique pour parler de la peur de perdre ses repères, du désir de retrouver l’unité familiale et du pouvoir de l’imaginaire comme refuge. 

Mon ressenti : j’ai ri, j’ai été émue, j’ai adoré. C’est un film que je recommande à tous, petits et grands.

En salle dès le 10 octobre

Lyne LaRoche