Gowan - 20 avril 2011

 

 
Le retour d’une bête de scène 
En 1985, je me suis rendu à la salle Albert-Rousseau pour voir et entendre Lawrence Gowan. Plus de 25 ans plus tard, Gowan nous offre le disque et la tournée Return of Strange animal. Cette tournée s’est arrêtée à Québec vendredi le 18 mars. 
Gowan, un étrange animal? Non, plutôt une bête de scène. C’est encore une fois, un Gowan énergique et en voix que l’on a retrouvé, entouré de quelques vieux complices, dont son frère Terence à la basse et de Peter Dunn au clavier, tous deux de la tournée originale. On pouvait aussi remarquer la présence sur scène de l’excellent batteur Todd Sucherman qui accompagne maintenant le groupe Styx.
Apparu orné de rouge, debout sur son piano, Gowan a débuté son spectacle avec Cosmetics, avant d’enchainer avec Desparate et City of angels. Plus loin dans la première partie, consacrée intégralement à l’album Strange Animal, il interprétera la pièce titre du disque avant de s’assoir derrière son piano pour offrir son plus grand succès, A Criminal mind. À la suite de cette très belle prestation, le public, lui a offert sa seconde ovation de la soirée. Une première salve d’applaudissement debout lui avait été offerte lorsqu’il s’est adressé au public après sa deuxième chanson dans un français franchement bon.
Le spectacle était présenté au Palais Montcalm, un lieu peu habituel pour un concert rock. La sonorité presque parfaite de la salle Raoul-Jobin ne laisse pas de place à l’erreur. Mais, Gowan et ses musiciens on su être à la hauteur. Cette sonorité un peu trop propre pour de la musique rock peut être un peu embarrassante. En début de spectacle, on pouvait plutôt ressentir une ambiance studio plutôt que « live ». Cette caractéristique n’est pas inintéressante, une fois apprivoisée. Elle nous a permis de découvrir la subtilité et la force mélodique des compositions. 
La deuxième partie du spectacle a débuté par la pièce Tittenhurst Park (I met the spirit there), pièce qui a été ajoutée à la version originale de Strange animalGowan nous a raconté que cette chanson a été inspirée par l’atmosphère qui régnait dans le studio de Ringo Star lors de l’enregistrement du disque en 1985. S’en ai suivi des pièces du reste de sa discographie.
Tout au long de la soirée, le canadien, né en Écosse, nous a partagé sa passion tant par sa fougue qui le transporte autour de son piano pivotant jusqu’aux extrémités de la scène que par sa voix toujours aussi précise et encore puissante.
Au rappel, il nous a offert, Moonlight desires avant de nous présenter Pour un instant d’Harmonium, comme pour remercier les gens de Québec pour leur appui depuis le début de sa carrière.
Un spectacle fort agréable qui nous a permis de revivre de très bons moments.

Claude Gignac