Luce Dufault - 01 janvier 2014

 

Luce Dufault

Tu m’fais du bien

Samedi dernier, Luce Dufault était à nouveau de passage au Centre d’art La Chapelle pour nous présenter son spectacle Du temps pour moi.  Ce spectacle est un peu une rétrospective de la carrière de la chanteuse aux origines franco-Ontariennes.

Elle ouvrira la soirée avec Cours, tirée de son dernier disque, Du temps pour moi.  Du temps pour elle, c’est ce que semble s’offrir Luce Dufault. Par son rythme, dans son style de vie, elle aura probablement trouvé l’équilibre qu’elle recherchait à ses vingt ans. Rapidement, elle entre dans la confidence. À en juger par l’interaction immédiatement provoquée, cette proximité avec son public est grandement appréciée. Elle présente simplement et avec de longs et humoristiques détails ce qui deviendra la  2e chanson de la soirée, Plus grand que moi, celle-là offerte par Patrice Michaud. Elle nous parlera ensuite du lien qui l’unie à Richard Séguin, lui avec qui elle collabore depuis le tout début de sa carrière. Séguin lui aura offert plusieurs de ses compositions, souvent jumelées aux très beaux textes de l’auteur Marc Chabot. Ensemble, ils auront été notamment complices de Quand nos rêves, et de son grand succès Ce qu’il reste de nous

La soirée aura permis à Luce, comme l’appellent simplement ses fans, de naviguer parmi ses huit albums.  Elle nous aura entre autres, offert, Tu m’fais du bienRouge inquiétant, J’ai regardé la rivière, Soirs de scotch et une très belle version de Belle Ancolie, où l’accordéon apporte une autre touche de nostalgie à la très belle chanson écrite par Séguin. Elle aura fait un bref retour dans la peau de Marie-Jeanne pour La serveuse automate.  Elle aura aussi fait un saut en arrière au cœur de son époque rhythm and blues.

Les éclairages sobres et sombres conviaient à une soirée intime, presque qu’une soirée entre amis. C’est justement trois de ses amis et complices de longue date qui l’accompagnaient sur scène. Jean-Sébastien Fournier au piano, accordéon et percussions, Karl Surprenant à la basse et contrebasse et le cabotin, Jean Garneau aux guitares formaient l’équipe de très bons musiciens.

Au rappel, elle a chanté Tous ces mots avant de prendre la guitare pour nous faire une très belle interprétation du classique de Leonard Cohen Alléluia.

Elle était dans une grande forme Madame Dufault. Non seulement vocalement mais aussi physiquement, à preuve, elle s’était tapée 31 km de course en avant-midi, en préparation pour courir un marathon.

Luce Dufault n’a plus besoin de carte routière ni de GPS pour se rendre au Centre d’art La Chapelle. Espérons qu’elle ne mettra pas trop de temps à y revenir.

À défaut de la suivre à la course, comme l’a fait son guitariste, vous pouvez suivre ses activités sur son site au lucedufault.com

Claude Gignac